Conscience – Tikom
Conscience transcende le simple divertissement musical pour offrir une expérience immersive et spirituelle. Il se veut une œuvre artistique totale comprenant des chants de chamans, des intermédiaires entre les mondes physiques et subtils. C’est un portail qui permet d’aller à la rencontre de soi, un processus initiatique, tout en humilité et en exploitation. Conscience peut se vivre à la fois comme une vaste introspection lumineuse et/ou comme une danse onirique et hypnotique. En quête de moments d’extralucidité et/ou de déconnexions terrestres et sensorielles.
Cet album est avant tout une expérience musicale : une célébration de la musique dansante et du partage. Il offre également une seconde interprétation, plus profonde et spirituelle, qui invite le public à se connecter à sa propre Conscience.
Conscience est un album qui célèbre la diversité culturelle, l’expression artistique et la connexion humaine. Il se veut une œuvre artistique totale comprenant des chants de chamans, des intermédiaires entre les mondes physiques et subtils. C’est un portail qui permet d’aller à la rencontre de soi, un processus initiatique, tout en humilité et en exploration. Conscience peut se vivre à la fois comme une vaste introspection lumineuse, et/ou comme une danse onirique et hypnotique. En quête de moments d’extralucidité et/ou de déconnexions terrestres et sensorielles.
Un petit mot
S’il est un projet qui me tient à cœur et que je porte depuis maintenant deux ans, c’est bien le nouvel album de Tikom, Conscience. Il m’a clairement fait sortir de ma zone de confort artistique et personnelle, m’a permis de grandir et d’ouvrir plus largement mon cœur.
Ce projet, Conscience, n’est pas seulement le fruit de mon travail acharné, mais aussi le résultat d’une collaboration passionnante avec des personnes incroyables. Les six chamans et trois musiciens ethniques qui ont contribué à cet album ont apporté leur sagesse, leur talent et leur héritage culturel, enrichissant chaque piste d’une profondeur et d’une authenticité uniques.
Les instruments ethniques ont été enregistrés auprès de Vincent Zanetti, Christophe Erard et Romain Kuonen.
Les chamans compose la trame vocale de Conscience. J’ai été enregistrer et vivre des cérémonies chamaniques auprès de six chamans, dont deux originaires de la forêt amazoniennes du Pérou et qui étaient de passage en Suisse pour la première fois. Tous m’ont donné carte blanche pour employer leur voix de la façon dont je le souhaitais. Leur bienveillance et ouverture d’esprit m’ont impressionné.
Après deux années de travail et de recherche, je suis impatient de vous présenter ce projet à la fois dansant, joyeux, profond, et toujours sincère. Chaque répétition, chaque morceau, chaque nuance que je m’apprête à partager, je le fais avec une grande authenticité et un immense plaisir.
Tikom
Tikom est né dans le fracas sourd pré-pandémique. Présenté en février 2020 en co-production au Théâtre les Halles à Sierre, son show a vécu quelques sursauts extatiques avant la Grande Fermeture. Ce cloisonnement forcé lui a permis de développer son set et d’étayer ses idées : lien avec la nature, sobriété visuelle, réduction de son live-set, etc. L’électro lumineux était créé.
Tikom, c’est le nom du projet créé par le duo Thierry Epiney, compositeur, producteur et performeur, et Sandy Crittin, responsable technique.
Pour son show inaugural, Alchimiste, au Théâtre les Halles, le set technique était imposant : écran de quinze mètres sur dix, tulle prenant toute la hauteur et longueur du plateau, écrans TV et programmation lumière hors-norme et millimétrée. Les vidéos originales ont été créées par un quatuor de créatifs : Samuel Devantéry, Simon César Forclaz, Ruben Ahmad et Julien Valentini. Elles proposaient des visuels très organiques (danse, projections d’encres) aux côtés d’éléments virtuels. Niveau performance, on trouvait un marimba et des machines.
Depuis, son set a beaucoup évolué et s’est détaché des vidéos. Il a joué plus d’une vingtaine de fois, notamment à Genève (Aubes Festival), Morges (Arcana Festival) et en Valais (Palp Festival, 2PPFM à Zinal ou encore l’Espace live de la Foire du Valais de Martigny).
Côté plateformes musicales, après deux EP qui formaient son set (Alchimist et Nectar) et un EP lofi (Nocturne), Tikom est actuellement en train de sortir son premier album, Conscience. Toute sa musique est distribuée par le label bâlois, Radicalis.
Tikom, basé en Valais (Suisse), naît du désir de toucher les étoiles en gardant les pieds sur terre. Sa veine électro lumineuse parcourt sa musique, simple et sophistiquée. Néoclassique, authentique et passionné d’explorations, Tikom cherche constamment la verticalité dans sa musique. Tous les sons qu’il produit sont issus de ses propres enregistrements. Sa musique, constamment renouvelée, englobe son audience par ses sonorités chaleureuses, son esprit festif et sa production très travaillée.
Conscience
L’album Conscience fait suite à Alchimiste et à Nocturne.
- Ayahuasca Madre Mia feat. Maria Esther Quispe Díaz, Alberto Sinti Reategui & Stefania Pastorelli (mama)
Cet icaro qui ouvre l’album Conscience est puissant et profond. Il évoque la guérison des cœurs. Il est chanté par un couple de chamans (Maria et Alberto) du peuple Shibipo vivant dans la forêt amazonienne du Pérou. Stefania, qui a également vécu quinze ans dans la jungle, les accompagnent. La cadence asymétrique du morceau telle que chantée par les chamans a été respectée.
La voix de Maria, planante et douce, surplombe le morceau qui éclate comme un feu d’artifice végétal, stimulée par une masse sonore entremêlée de voix et d’instruments. Une flûte mongole et une kora ressortent régulièrement de l’ensemble. Il s’agit d’un morceau choral, comme si tous les peuples de la terre chantaient et jouaient en cœur cet hymne, offrande pour la paix et l’amour.
- Xaman Bewa feat. Alberto Sinti Reategui
Xaman Bewa signifie, en shipibo, icaro profond. Ce chant, proche d’une transe, s’adresse « aux femmes et aux hommes » et vient du « fond du cœur avec des pensées, des cœurs et des esprits heureux ». Articulé en deux temps, l’icaro monte jusqu’à un climax où, tout à coup, la musique, stimulée par une basse enhardie, devient plus simple et dansante.
Les voix masculines scandées en chœur apportent à la musique un univers ensablé et prophétique et lui permet de gagner en profondeur. C’est comme si se dévoilaient à l’auditeur des paysages cinématographiques vastes et dépaysants. Les percussions imperturbables et la voix d’Alberto guident l’auditeur vers une ouverture du cœur et de l’esprit.
- Pachamama feat. Marie Baldi
Pachamama est la déesse-terre dans la culture correspondant à l’ancien empire inca. Chantée par Marie Baldi, cette musique, molletonnée, mystérieuse et élégante, vous prend par la main pour vous emmener avec elle au royaume apaisé et tendre de tous les possibles.
Impalpables, mélodies et voix tissent une toile nacrée qui permet à l’un et à l’autre de s’y refléter. Tout le spectre sonore, des graves aux aigus, irradie pour envoûter l’auditeur. Puis, tout s’éteint pour repartir, une dernière fois, de plus belle.
- La part des anges
La part des anges est une musique nocturne qui oscille entre transe, danse et électro implacable. Faisant la part belle aux synthétiseurs arpégés, elle devient parfois radicale et tranchante. Elle a tout autant sa place dans un club qu’au volant de sa voiture, une nuit d’été.
- Soleil éternel feat. Corinne Maillard
Soleil éternel se veut un hymne estival au bonheur. Ses mélodies chaleureuses oscillent entre la voix de Corinne Maillard et le ney de Christophe Erard. S’ensuit une psychose percussive sur laquelle les mélodies s’amusent et tournoient. Les voix se font plus chorales en réponse au développement solaire du morceau. La guitare de Nicolas Fardel jusqu’alors omniprésente se met en scène et permet au morceau de définitivement s’envoler et virevolter, loin, au large.
- Enena feat. Stéphane Salchli
Trip-hop arc-en-ciel, Enena se peint comme une mosaïque multicolore, avec ses coups de pinceau vifs, précis et aériens. Le morceau, vaporeux et ancré, fait se rejoindre ciel et terre par sa profondeur tellurique et son firmament bigarré.
Son tempo lent lui confère une solidité rythmique qui permet aux harmonies de se détacher de toute rigueur et de malicieusement s’amuser. La voix de Stéphane appose sur cette fresque des couleurs simples, voire primaires, se confondant parfaitement au magma musical enivrant.
- Et la terre s’éveille
Et la terre s’éveille est un morceau plus sombre mais d’où pointe l’espoir, comme la fin d’une nuit sans lune précédent l’aube. Par son rythme lancinant et sa basse mordante jaillit de la musique une pulsation profonde, plus proche de l’apparition de la vie que des ténèbres.
À la structure très carrée, le morceau commence en s’identifiant à de la tech minimaliste avant de se détendre avec quelques soubresauts organiques. La flûte se bat contre des djembés endiablés sur fond de Moog. La vie se répand, fourmillante, et s’immisce imperceptiblement sur toutes ces terres qui semblaient pourtant arides et inhospitalières.
- Linda Flores Maiaiai feat. Stefania Pastorelli (mama)
Linda Flores Maiaiai (belle fleur lumineuse) résonne puissamment et intensément à l’instar d’un cercle vertueux et vertigineux qui tournoie de plus en plus vite, faisant voler en éclat les frontières du visible et les limites que nous nous imposons.
L’icaro de Stefania Pastorelli (mama), qui se décrit comme « plant consciousness granma » mélange trois langues péruviennes : l’ashánika, le quechua et l’espagnol. Par son chant, elle appelle l’esprit qui vient soigner. La rythmique, ternaire puis binaire, apporte la transe nécessaire à la guérison. Il s’en dégage une énergie profonde et universelle.
- L’arbre immense
L’arbre immense est une musique immersive et organique qui contemple la nature sauvage, la forêt aux arbres longs avec beaucoup de respect, et parfois cette touche un peu brutale propre à ce qui est laissé à l’état naturel.
Le djembé nous guide, quasiment sans discontinuer, au travers des chemins obstrués, là, derrière lianes et feuillus. C’est une musique très solaire, emplie d’une soif avide de découverte et venant titiller notre besoin d’évasion.
- Tayta Apu feat. Maria Esther Quispe Díaz & Alberto Sinti Reategui
Tayta Apu signifie « le pouvoir des montagnes » en shipibo. Ce morceau, mélange hybride de techno brute et icaro de guérison, sonne la fin de l’album Conscience. Issu du monde de la transe et des rituels, Tayta Apu célèbre la nature, les guérisons et les pouvoirs bienfaisants de l’humanité.
- Epilogue en conscience
Epilogue en conscience est à l’album ce qu’un générique de fin est à un film. Ce dernier morceau termine le voyage par un questionnement. Les chamans, musiciens et personnes proches de l’univers Tikom ont répondu à cette question : « qu’est-ce que la conscience ? » Les réponses ont été ordonnées par thématique. Cet épilogue nous indique combien il est compliqué de donner une réponse claire et que, finalement, chacun aura sa propre perception de la conscience.
Sur une musique estivale et apaisante avec un côté vintage, les réponses fusent et posent finalement plus de questions qu’elles ne donnent de réponses. Et finalement, si Conscience était un portail possible vers cet éveil des consciences ?
Intervenants dans l’ordre d’écoute : Thaïs Epiney, Stefania Pastorelli (mama), Romain Kuonen, Sandy Crittin, Alberto Sinti Reategui, Corinne Maillard, Vincent Zanetti, Philippe Martin, Marie Baldi, Christophe Erard, Nicolas Fardel, Maria Esther Quispe Díaz, Thierry Epiney, Stéphane Salchli, Audrey Perusset, Manuel Voirol