Musique symphonique retenue et jouée par l’Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL)
Tears of Light est comparable à des éclats de lumière qui traversent différents prismes de couleurs. Pensée comme une fresque colorée et polymorphe, la musique ricoche, se fond, s’illumine ou s’apaise. Elle devient peinture jetée et traits à la règle, mariage d’instants éphémères.
Vives, pastel ou même ternes, la lumière permet les couleurs. La lumière colore la vie et lui insuffle cette chaleur vitale. Ainsi, Tears of Light est souvent scintillante et planante.
Pourtant, cette lumière peut aussi se voiler, s’obscurcir et devenir fugace. Elle laisse parfois place à la nuit, d’où elle surgit, plus brillante, plus aveuglante qu’auparavant. La pièce est donc parcourue de quelques soubresauts extatiques, brefs feux d’artifice de cette mosaïque hybride.
Tout comme la lumière est rarement pure, la couleur est rarement monochrome. Tears of Light possède quelques instants de grâce, qui disparaîtront rapidement pour se marier à d’autres couleurs, à d’autres saveurs.
La lumière, c’est ce majestueux La Majeur, qui transpire cette agréable chaleur et cette plénitude sereine. Les couleurs, ce sont ces multiples brouillards harmoniques qui parcourent la pièce, ces grains et timbres qui diffèrent et s’entremêlent. Qui dit couleurs, dit contours et donc formes. Les formes, ce sont ces rythmes, souvent peu clairement définis et asymétriques, mais parfois circulaires et familiers.
Tears of Light, c’est une musique contrastée et chaude. Une musique humaine, voir humaniste, créée dans le respect de ses musiciens et de ses auditeurs, pour que (re)viennent la lumière, les couleurs et toutes les beautés qu’elles apportent et inspirent.