On le répète trop souvent, mais sans vraiment le penser en profondeur. Il y a les artistes qui suivent leur voie, bâtissent leur son et approfondissent leur style, et il y a les artistes qui recherchent l’inconfort, qui veulent de tout, sauf des routines. Je fais partie de cette deuxième catégorie. Je commence souvent un projet sans savoir où cela va me mener. J’essaie, je patauge, je m’acharne, puis je lâche, je me morfonds en me disant que rien ne va, je pense à arrêter. Mais je continue, encore et encore. Et souvent, il y a ce moment-clé où ça fonctionne, on trouve quelque chose d’inattendu, on saisit un élément qui sera l’élément-clé de la composition. On travaille, on bâtit autour, on construit. Et finalement, on arrive à s’en sortir. Je suis souvent d’autant plus heureux que ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, mais que c’est bel et bien cette musique qui colle en fait au projet.
J’ai terminé un film-documentaire Arcabas réalisé par Gaëlle Maye. Arcabas, c’est un artiste-peintre français qui s’en est allé il y a trois ans. Gaëlle a eu la chance de réaliser son dernier interview. Un film touchant, un peu comme un hommage, qui m’a permis de créer une musique acoustique et très artistique, à l’instar d’Arcabas. À découvrir prochainement.